Lieu : Lilliad Learning Centre Innovation, Campus Cité Scientifique, Villeneuve d'Ascq, Amphi B.
Inscription gratuite mais nécessaire avant le 10 mars 2024.
Participation possible en visioconférence : le lien sera envoyé aux inscrits.
Soutenu par le GIS CollEX-Persée, le projet CoESciTer a pour but d’amorcer la constitution d’un corpus en ligne de sources pour l’histoire de l’enseignement universitaire des sciences de la Terre aux 19e et 20e siècles. Le corpus numérique a pour vocation de proposer des manuscrits de notes de cours prises par des professeurs ou des étudiants ainsi que leur édition électronique en xml-tei, permettant notamment une interrogation du corpus par notion ou objet scientifiques.
Ce projet est porté par les bibliothèques de l’Université de Lille, par l’UMR Evolution, Ecologie, Paléontologie (CNRS-Université de Lille) et par le Centre François Viète d’épistémologie et d’histoire des sciences et des techniques. Il a pour partenaires la Société géologique du Nord, la Société géologique de France, le Comité français d’histoire de la géologie (Cofrhigéo), les bibliothèques du Muséum national d’histoire naturelle et la bibliothèque de l’Institut de France.
Une journée d’étude est organisée le 28 mars 2024 à Lille, au Lilliad Learning Centre, Amphi B.
Cette journée se déroulera en deux parties :
Les sessions de la matinée traiteront des problématiques propres aux projets de numérisation et de mise en ligne de sources manuscrites pour l’histoire des sciences naturelles et rassemblera des membres d’équipes de projets traitant de ces enjeux.
L’après-midi sera occupée par des présentations de travaux de recherche en histoire des sciences de la Terre, exploitant des sources archivistiques ou portant sur des figures de savants et d’universitaires dans ces disciplines.
Pour cette seconde partie, les travaux s’intéressant à l’histoire des chaires universitaires en sciences de la Terre au 19e et dans la première moitié du 20e siècles sont particulièrement bienvenus. Les premières chaires de géologie sont parisiennes : création en 1793 au Muséum d’Histoire naturelle d’une chaire de géologie (ou Histoire naturelle du Globe) confiée à Faujas de Saint-Fond et d’une chaire de minéralogie, confiée à Daubenton ; création à l’Ecole des mines de Paris en 1802 d’une chaire de géologie et de minéralogie confiée à Brochant de Villiers ; création à la faculté des Sciences en 1809 d’une chaire de minéralogie confiée à Haüy et en 1831, seulement, d’une chaire de géologie confiée à Prévost. Ces chaires parisiennes fondent l’enseignement de la géologie et forment directement et indirectement les premiers professionnels de la géologie. L’établissement des premières cartes géologiques françaises à l’échelle des départements va alors contribuer à valoriser cette science auprès des notables et des administrations provinciales. Les conseils généraux incités par le ministère des travaux publics vont soutenir le lever ou la publication de ces cartes géologiques départementales. Les connaissances géologiques locales devenant conditions du développement économique, industriel et agricole des départements, les facultés des sciences qui sont créées en province à partir des années 1850 comportent le plus souvent une chaire de géologie. Ces chaires de géologie vont construire un enseignement et une activité de recherche qui vont se spécialiser en stratigraphie, paléontologie, pétrographie, tectonique, géomorphologie... Comprendre comment ces institutions ont contribué à l’enseignement et au développement de cette science en France passe par l’étude historique des premières cartes géologiques, des premiers cours et des activités des laboratoires.